Alvin, le coiffeur qui veut faire aimer les livres aux enfants pauvres et illettrés de Harlem par Pierre MARTIAL
Ce qui frappe immédiatement quand on entre dans le petit salon afro-américain de coiffure, le “barbershop“ situé en plein Harlem dur et violent, où officie Irvin, c'est le calme qui règne à l'intérieur. Pas de télévision allumée en permanence comme dans d'autres échoppes de coiffeurs, ni musique à pleins décibels. Ici, on entend juste le doux ronronnement des tondeuses et le gentil cliquetis des ciseaux.
Deux fauteuils sont occupés par de très jeunes enfants, sur les cheveux desquels s'affaire un des trois coiffeurs du salon. A vue de nez, les gamins ont entre 5 et 10 ans. Plusieurs autres attendent sagement leur tour, assis là-bas sur une sorte de petit canapé. Certains sont seuls. D'autres sont accompagnés d'un père, d'une mère, d'une grand-mère, d'une soeur ou d'un frère.
Mais, à mieux y regarder, tous ces enfants font quelque chose de bizarre, d'étonnant, de presque surréaliste dans un barbershop de Harlem!
Et quand on s'en aperçoit, on en a presque le souffle coupé!
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